Stress et maladie | En quoi nos émotions peuvent-elles avoir un impact sur notre corps ?

Que nous venions tout juste d’être diagnostiqué(e) ou que la maladie soit installée dans notre corps depuis longtemps, nous avons tendance à vivre régulièrement de véritables séismes émotionnels.

Les émotions dans le contexte d'une maladie

Que nous venions tout juste d’être diagnostiqué(e) ou que la maladie soit installée dans notre corps depuis longtemps, nous avons tendance à vivre régulièrement de véritables séismes émotionnels.

On ne va pas se mentir. Parfois la colère nous submerge, avec des sautes d’humeur envers notre entourage irrépressibles. Parfois  par des flots de larmes, de tristesse profonde nous emportent. Nous sommes ainsi en prise avec beaucoup de peur sur notre devenir, sur ce qui nous attend avec une telle maladie, surtout si le pronostic vital est engagé … Et certaines de ces émotions vont devenir omniprésentes dans notre vie. Stress et maladie devient alors notre quotidien …

Les émotions interdites

Mais le saviez-vous ? Parfois nous pouvons ne pas savoir exprimer certaines émotions. Peut-être que nous venons d’une famille où la Colère était mal vue, peut-être que nous ne sommes pas à l’aise avec cette émotion.

En thérapie, je reçois souvent des personnes qui me disent avoir du mal à gérer leurs émotions. Elles se sentent hypersensibles, pleurent pour un rien. Ou à l’inverse, n’arrivent pas à pleurer mais ont régulièrement des sautes d’humeur.

C’est là où il est parfois très intéressant d’aller faire un travail en psycho-généalogie. Parce qu’en creusant dans nos mémoires familiales, transgénérationnelles (j’en parle plus en détail ici), nous prenons conscience de ce fameux code de lois familiales. Et donc de ce qui peut nous bloquer ! Emotionnellement, au niveau des croyances limitantes (pour en savoir plus, voici une vidéo que j’avais faite sur ce thème) …

Stress et maladie : le blocage des émotions interdites

En réalité, ce qu’il se passe, c’est que souvent, inconsciemment, nous bloquons l’expression de certaines de ces émotions interdites. Alors il y a d’autres émotions ou comportements qui s’expriment à la place, permettant ainsi de les libérer.

C’est ce qui s’appelle le racket émotionnel.

Qu'est-ce que le racket émotionnel ?

Par racket émotionnel, en analyse transactionnel, on parle de substitution d’émotions. En fait, il s’agit tout simplement de la substitution de l’expression d’un sentiment ou d’une émotion profonde. Celle-ci est alors “rackettée” par l’expression d’un autre sentiment ou émotion qui serait « plus acceptable » socialement parlant.

Une réaction physiologique de base peut même la remplacer.  Par exemple :

  • la faim à la place de la colère ou de la tristesse,
  • le mépris ou la colère à la place de la peur (il est plus facile de se montrer hargneux pour cacher sa peur),
  • la réflexion pour éviter de se mettre en action et de prendre le risque d’échouer,
  • le fait de bouder pour ne pas se mettre en colère…

L'impact possible sur le corps

Sauf qu’une émotion non exprimée peut aller jusqu’à devenir un symptôme. Cela peut créer des maladies psycho somatiques. D’où la fameuse association ” stress et maladie ” . Ou en tout cas, pas mal de troubles dans la vie de tous les jours : insomnie, anxiété …

Parce qu’il faut savoir que le racket émotionnel ne fonctionne qu’à hauteur de 80%. Donc, à la fin,  il reste 20% de cette émotion non exprimée. Et très souvent, ces 20% restants vont se venir sédimenter et se mettre dans notre zone de faiblesse (les reins, le foie, les poumons…).

Comment repérer et éviter le racket émotionnel ?

Premièrement, avoir une vue d’ensemble pour voir si nous exprimons bien nos émotions à hauteur de ce que nous les ressentons. Pour cela, vous trouverez à la fin de l’article un petit exercice sur le sujet.

Deuxièmement, prendre la responsabilité de ses émotions et de ses actes. Par exemple, prendre conscience que  JE me suis mis(e) en colère. Et non pas « IL/ELLE » ou « CA » m’a mis(e) en colère.

Et refuser de prendre la responsabilité des émotions et des actes des autres : IL/ELLE a eu de la peine et non pas « JE» lui ai fait de la peine. Peut-être que vos actions lui ont causé du tort et il ou elle a eu de la peine, mais c’est son ressenti !

En vivant pleinement vos émotions en conscience, en comprenant ce qui se joue pour vous, peut-être que vous pourrez sortir de ce duo infernal ” stress et maladie “. Parce que, quelque part, si nous regardons bien la société d’aujourd’hui, le stress est devenu l’émotion plus acceptable que n’importe quelle autre…

EXERCICE | Stress et maladie : comprendre ses émotions

Pour chaque émotion, indiquez une note de 0 à 10 sur la manière dont vous la ressentez puis la manière dont vous l’exprimez.

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Qui je suis ?
bien vivre avec la maladie

Je suis Lisa Brienne, je suis psy et sophrologue certifiée et j’ai moi-même une sclérose en plaques depuis 14 ans.

Je propose ici des outils pour vous aider à accepter et vous sentir mieux au quotidien avec votre maladie chronique et vos émotions.

Cet article a 3 commentaires

  1. Christophe

    C’est tout à fait ça !
    Je remarquais, sans comprendre, l’évolution suivante de mes réactions : pendant longtemps j’étais d’abord anxieux puis cela s’est transformé en stress pour finalement se manifester sous forme de colère, exprimée d’abord avec mon entourage (alors même que je l’aime) puis avec de plus en plus de personnes.
    Il est bien possible que cette évolution négative ne cachait, en fait, qu’un seul et même sentiment sous-jacent : celui de ma peur face à la maladie.

    1. Lisa Brienne

      Bonjour Christophe. Bravo pour cette prise de conscience. Parfois la peur est tellement inconfortable, qu’il est plus simple de se cacher derrière d’autres émotions. C’est lorsqu’on en prend conscience qu’on peut commencer à agir pour travailler sur l’émotion réprimée !

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