Les beaux jours arrivent … l’été est là ! Et, avec lui, l’envie de manger des aliments plus frais, notamment des salades, des crudités.
En réalité, dans le cas de constipation chronique, ces aliments nous desservent réellement. C’est notamment le cas pour les personnes touchées par la sclérose en plaques (dont je fais partie), par la maladie de Crohn, par le syndrome de l’intestin irritable (dont je fais également partie) ou par d’autres maux …
J’ai souvent été très sujette à ces troubles du transit. Et je dois avouer que c’est l’un des symptômes avec lequel je suis en prise très régulièrement. Par conséquent, j’ai souvent eu à trouver différentes astuces pour y remédier. Vous trouverez donc à la fin de cet article 5 outils naturels pour lutter contre la constipation chronique !
Aussi, comme j’en parlais dans mon article « Comment s’apaiser face à des symptômes en 3 étapes ? », j’aime à me pencher sur la relation corps / esprit. Et sur ce que nous racontent nos intestins dans le cas de nos maux et maladies.
Qu'est ce que la constipation ?
On parlera de constipation lorsqu’il y a moins de trois selles par semaine, qu’elles sont difficiles à émettre. L’on ressent souvent une sensation inconfortable, voire douloureuse au niveau de l’abdomen. En l’occurrence, il s’agit principalement d’un engorgement de nos déchets, que nous ne parvenons pas à éliminer.
Ce trouble intestinal peut être ponctuel ou chronique. Cela dépendra du fait qu’il devienne récurrent dans notre vie ou non. Certaines personnes peuvent vivre avec ce symptôme pendant des années.
La constipation en décodage biologique
Comme je vous l’écrivais en haut, je m’intéresse beaucoup à la symbolique des différents symptômes que je peux ressentir. Je suis intimement persuadée de la relation entre le corps et l’esprit. C’est d’ailleurs ma manière d’approcher aussi ma sclérose en plaques.
En décodage biologique, la constipation est représentative d’une profonde insécurité intérieure et d’un besoin de contrôle. Un peu comme le fait de s’accrocher à nos idées, à nos biens, à quoique ce soit qui puisse nous rassurer.
En règle générale, les personnes touchées par une constipation chronique ne sont pas très promptes au changement, à l’inconnu et cela nous angoisse avant tout. Nous ne nous sentons pas à la hauteur, nous cherchons constamment l’approbation des autres
D’ailleurs, la constipation apparaît souvent dans le cadre de voyages, face à des situations financières ou conflictuelles difficiles … dans un climat d’inquiétude et de manque de repères. Notre désir et besoin de pouvoir contrôler la situation est alors au plus haut.
Cette manière de comprendre la constipation m’avait beaucoup aidée. Effectivement, bien avant de commencer ma thérapie et de lâcher certaines de mes angoisses et névroses, j’avais un fort besoin de tout contrôler. En réalité, je ne me sentais jamais à ma place, en confiance avec ce qui allait m’arriver. Cela s’est peu à peu apaisé au fur et à mesure que je travaillais sur moi … et ma constipation aussi !
Après, je reste cette personne-là, avec cette insécurité. La thérapie m’a simplement aidée à mettre le doigt dessus, à mieux la comprendre et à ne pas la laisser diriger ma vie.
Une fois de plus, je tiens à préciser qu’il ne s’agit ici que d’une grille de lecture. Travailler sur soi ne permet pas de luter contre la constipation chronique dans son intégralité, mais cela permet de “désactiver” certaines névroses. Je m’étais aussi intéressée au décodage biologique de ma sclérose en plaques et cela a mis en lumière de nombreuses choses. Mais le fait d’aller regarder seulement sur ce terrain-là ne résout pas tout !
Je ne le répéterais jamais assez : attention à l’automédication et au fait de croire que comprendre sa maladie la guérira !
Mes outils pour lutter contre la constipation chronique
Comprendre la signification du symptôme dans ce que nous vivons et traversons ne suffit donc pas. Il convient aussi de s’intéresser aux différents outils permettant d’éviter cette constipation au quotidien. Une fois de plus, ma manière de lutter contre la constipation chronique sera avant tout naturelle.
Voici donc 5 outils qui ont pu m’aider et que j’alterne en fonction des périodes :
1. L’exercice physique
Si l’on peut, si l’on est en capacité de le faire, je ne le recommanderais jamais assez. Pour ma part, ironiquement, les moments où l’envie d’aller à la selle devient le plus urgente, c’est lorsque je vais courir. C’est certainement la meilleure manière de pouvoir déclencher les mouvements musculaires permettant de lutter contre la constipation chronique.
Dans nos vies d’aujourd’hui, nous sommes devenus entièrement sédentaires. Nous prenons la voiture pour nous rendre sur le lieu de travail. Nous restons assis au bureau toute la journée (ou en stagnation debout suivant les emplois). Puis nous rentrons et nous asseyons pour nous reposer, souvent devant la télé. Pour finir, nous nous allongeons pour aller au lit.
Quand je vivais à Paris, je marchais pas mal, entre les changements de métro etc. Aujourd’hui, j’essaie de m’octroyer des moments pour aller marcher le plus souvent possible. En moyenne, nous devrions marcher au moins une heure par jour pour aider nos intestins dans leurs mouvement !
Et, si vraiment le sport ne nous tente pas, nous pouvons aussi faire du yoga. C’est aussi un excellent outil pour faire travailler nos intestins, ne serait-ce que par le biais des exercices de respiration.
2. Les pruneaux
Même si ils sont à consommer avec modération, à cause du sucre qu’ils contiennent, il est vrai que les pruneaux sont un outil qui aide beaucoup à lutter contre la constipation chronique. Pendant un temps, j’en mangeais trois ou quatre tous les matins. Désormais, comme je pratique le jeûne intermittent (16h sans manger et 8h en mangeant normalement), je ne les mange plus le matin mais le soir après le repas. Je ferai un article prochainement sur les bienfaits que j’ai pu ressentir avec la mise en place de ce type de jeûne.
De la même façon, le jus de pruneaux est intéressant. Cependant, cela reste agressif pour les intestins et très sucré, ce qui soulève d’autres problèmes. Je recommande d’en prendre de façon exceptionnelle.
3. Les graines de lin brun broyées
C’est un outil que j’ai mis en place depuis plus d’un an et qui m’a beaucoup aidée. L’idée est de les broyer en premier lieu. Une fois broyées, chaque soir, avant d’aller me coucher, j’en mets une cuillère à soupe à tremper dans un verre d’eau. Et, le lendemain matin, je remue la solution et je la bois au réveil, avant d’aller travailler.
Après il est aussi possible d’ajouter ces graines de lins broyées dans certaines de vos recettes : salades, pommes de terre, ratatouille … ou tout autre plat. Je vous livre ici un exemple de recette assez simple, recommandée par ma naturopathe : le miam ô fruits. En plus c’est excellent !
4. Le psyllium blond
Pour le coup, c’est ma dernière grande découverte et cela a pas mal changé ma vie. Et mes intestins ! Le psyllium blond pousse naturellement en Inde et au Pakistan. Surnommé « l’ami du colon », il aide à réguler le transit, en facilitant la digestion et en régulant la teneur en eau des selles. Il est donc recommandé pour lutter contre la constipation chronique. Que la constipation intervienne dans le cadre de la sclérose en plaques, du colon irritable ou de toute autre maladie…
En ce qui me concerne, chaque soir, avant le repas, je mélange une cuillère à soupe de psyllium blond dans un verre d’eau que je bois immédiatement. Et je dois avouer que cela m’a beaucoup aidée.
Le psyllium blond se trouve dans les magasins bio, type Naturalia, BioSens, Bio c bon, La Vie Claire …
5. Les suppositoires à la glycérine
Bon, je vous l’accorde, cela sort du cadre des outils naturels. Et je dois avouer que c’est à utiliser avec une très grande modération, de manière ponctuelle et le plus rarement possible. Car c’est très agressif pour le colon. Cependant, depuis des années que je suis avec ce problème, je me suis rendue compte que c’était très mauvais de passer plus de trois jours sans avoir pu aller à la selle. Et plus j’attends, plus les problèmes s’intensifient.
Parfois, l’utilisation d’un suppositoire peut aider à enlever un premier « bouchon ». Puis, par la suite, cela permet au transit de pouvoir refonctionner normalement. Le problème à trop attendre est de basculer dans l’effet inverse, c’est-à-dire la diarrhée. Après, l’intestin peinera beaucoup à s’en remettre.
Le but est de rester le moins longtemps possible sans aller à la selle.
Conclusion
Il est vrai que cet article est certainement un des moins glamour que j’ai pu écrire Mais, pourtant, il fait partie de la dure réalité des personnes qui, comme moi sont touchées par la sclérose en plaques, ou tout autre maladie. Cela faisait donc partie des astuces pour bien vivre avec sa maladie que je souhaitais partager.
Pour voir la vidéo : cliquez ici
Et si vous avez d’autres outils que je ne mentionne pas ici, n’hésitez pas à commenter cet article. Je sais que l’arrêt du gluten et du lactose marche très bien pour de nombreuses personnes mais, même si je m’y prépare, ce n’est pas encore quelque chose que j’ai mis en place dans ma vie pour pouvoir écrire dessus.
Cet article a 2 commentaires
Bonjour Lisa
Merci pour votre témoignage émouvant et vos conseils,
Belle journée
Caroline
Merci à toi Caroline pour ton message ! Au plaisir d’échanger avec toi 🙂